La calligraphe Belinda Kou n’aurait jamais pensé pouvoir vivre de l’art, sa passion depuis toujours. Fille de parents immigrants taïwanais et élevée à Novi, une banlieue de Détroit au Michigan, Belinda sentait une pression à mener une carrière stable et sécuritaire.
« Bien que je ne puisse pas parler au nom de tous les membres de la communauté américaine d’origine asiatique, j’ai personnellement grandi dans un milieu où les professions d’ingénieur, de médecin et autres liées aux STIM sont les plus reconnues, explique Belinda. Je ressentais donc une pression à m’orienter vers l’une de ces carrières, d’autant plus que je ne connaissais personne comme moi dans le milieu artistique. »
Néanmoins, pendant qu’elle étudiait en biopsychologie durant la crise économique de 2008, l’art demeurait un passe-temps pour Belinda. Au cours d’un séjour chez Teach for America, elle a souvent remanié les plans de cours et les feuilles de travail de ses cours de science. « J’étais toujours en train d’essayer différents trucs, dit-elle. Je faisais ça tranquillement en parallèle, jusqu’à arriver à quelque chose de concret. »
Après son passage chez Teach for America, Belinda a décidé qu’il était temps pour elle de suivre sa véritable passion et de faire le saut en design graphique. Alors qu’elle travaillait dans une agence de marketing à titre de directrice artistique adjointe, elle a découvert iPad ainsi qu’un nouveau monde de possibilités. Cette rencontre fortuite l’a alors poussée dans une nouvelle direction, qui lui aura finalement permis de lancer sa propre entreprise.
« Le fait de pouvoir dessiner directement sur l’écran avec l’Apple Pencil plutôt que d’avoir à dessiner sur un appareil et regarder le résultat sur un autre écran m’a vraiment aidée à aller plus vite », dit-elle.
Comme sa clientèle est de plus en plus nombreuse, Belinda aime repousser ses limites en matière de couleurs avec iPad et l’Apple Pencil – une tâche qui lui aurait pris des heures avec des outils analogiques.
« Une fois mon iPad et mon Apple Pencil en main, j’ai pu créer encore plus rapidement qu’avec un stylo et du papier, ce qui m’a permis de publier mes illustrations avec constance sur les réseaux sociaux, explique-t-elle. Entre ça et le peaufinage de mon style, j’ai commencé à attirer des clients. À l’heure actuelle, beaucoup font appel à mes services pour de l’art numérique. Je ne pense pas que je pourrais gérer mon entreprise sans iPad. »
Hormis l’art numérique, Belinda a également été embauchée pour créer des tutoriels expliquant comment utiliser des programmes de design – pour lesquels elle démontre beaucoup de talent, comme en témoignent ses réseaux sociaux. Grâce à son expérience en enseignement, elle publie régulièrement ses œuvres, ainsi que des astuces pour utiliser Procreate, l’app exclusive d’iPad qu’elle utilise pour créer la plupart de ses illustrations.
D’après elle, des outils comme l’Apple Pencil et le nouvel iPad Air rendent le design graphique plus accessible que jamais, en éliminant certains obstacles qu’elle a rencontrés au début de sa carrière : « Les personnes à qui j’enseigne savent comment utiliser iPad, et maintenant elles sont prêtes à passer à Procreate. Mais le plus remarquable, c’est qu’elles ont été capables de plonger directement et de dessiner quelque chose, sans que cela leur demande trop d’efforts. »
Au fil des ans, elle a développé une communauté en ligne composée d’artistes autodidactes sur la même longueur d’onde qu’elle, avec qui elle échange sur son travail et ses processus de création. Elle travaille actuellement à la mise sur pied d’un réseau de mères qui pensent se lancer dans une carrière dans le domaine créatif pour la première fois.
« C’est un vrai combat, surtout en pleine pandémie, de trouver comment tout mener de front. De plus, on ne sait jamais trop où emmener nos enfants ou vers qui se tourner pour avoir de l’aide », explique Belinda, qui a lancé son compte Instagram pour promouvoir ses créations après la naissance de son premier enfant. « J’ai toujours souhaité avoir quelqu’un pour m’encourager et me montrer comment faire. Alors, je souhaite être cette personne pour les autres mères qui se lancent aujourd’hui dans ce genre de carrière. »
Son message pour quiconque – des personnes récemment diplômées aux nouvelles mamans – pense à changer de domaine et à explorer le monde de la calligraphie? « Il n’est jamais trop tard pour changer de voie, dit-elle en toute connaissance de cause. La peur sera toujours là. Il faut donc aller au-delà pour voir ce qu’il y a de l’autre côté. »
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