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18 août 2022
Voir Chicago différemment avec l’iPhone et l’iPad
Les personnes participant au programme Photography for All de The Chicago Lighthouse gagnent en indépendance, en confiance et en créativité
Adetokunbo ‘Toks’ Opeifa aime explorer Chicago. Elle parcourt la ville sans se soucier de s’éloigner de l’itinéraire prévu, s’immergeant dans son environnement et photographiant ce qui l’entoure avec son iPhone. « Chicago est une sorte de grille », explique-t-elle. « Même si vous vous perdez, vous retrouvez toujours votre chemin ; marchez juste dans la direction opposée et vous finirez bien quelque part ».
Aujourd’hui âgée de 18 ans, Adetokunbo a appris à 6 ans qu’elle était atteinte de dystrophie des cônes, une maladie de la rétine qui entraîne une perte progressive de la vision et une sensibilité à la lumière. Cette année, elle participe à Photography for All, un programme destiné aux jeunes malvoyants ou aveugles, lancé par l’association à but non lucratif The Chicago Lighthouse en partenariat avec le DFSS (Department of Family and Support Services) de la ville de Chicago et Apple. Au cours de ce programme de six semaines, les participants découvrent la photographie technique, le codage et développent des compétences pour se préparer au monde professionnel. Surtout, ils acquièrent des outils qui les aident à évoluer dans le monde qui les entoure de manière plus indépendante et confiante.
Photography for All s’inscrit dans l’initiative One Summer Chicago qui favorise l’emploi des jeunes en proposant aux 14-24 ans des stages et des emplois dans des institutions publiques, des associations locales et des entreprises de la ville. Depuis 2017, Apple soutient le programme One Summer Chicago de la ville dans le cadre de sa Community Education Initiative (CEI), contribuant à offrir aux jeunes des opportunités de développer de nouvelles compétences grâce aux guides des programmes La créativité pour tous et Le code à la portée de tous. Cet été, plus de 200 étudiants ont profité d’offres dans les domaines de la photo, de la vidéo, de la conception de jeux, du codage, du développement d’apps, de la réalité augmentée et plus encore, grâce aux programmes soutenus par Apple.
Pour soutenir leur créativité, The Chicago Lighthouse a fourni à chacun des participants de Photography for All un iPad Air, un Apple Pencil et un Magic Keyboard. La configuration de l’iPad proposait un écran étendu avec des outils pour capturer, monter et partager leur travail. De nombreux participants, dont Adetokunbo, ont également utilisé leur propre iPhone pour prendre des photos en déplacement, passant d’un appareil à l’autre en fonction de leurs besoins.
Les experts Apple ont formé les élèves à l’utilisation de l’appareil photo et des réglages de prise de vue dont ils auraient besoin, ainsi qu’aux fonctionnalités d’accessibilité intégrées aux appareils, notamment VoiceOver, le lecteur d’écran intégré, et le Zoom, qui permet d’agrandir des éléments à l’écran. Pour ceux qui utilisent VoiceOver sur l’iPhone et l’iPad, les descriptions d’images disponibles dans l’app Appareil photo s’appuient sur l’apprentissage automatique pour aider à positionner un sujet et décrire les objets, le cadre et les personnes qui s’y trouvent.
Lors d’une visite du planétarium Adler et du parc environnant de Northerly Island pour une dernière journée de prise de vues, Adetokunbo touche deux fois l’écran de son iPhone avec trois doigts dans l’app Appareil photo pour zoomer sur le sujet de sa photo. « Avant de découvrir la fonctionnalité Zoom, je tenais mon téléphone tout contre mon visage », explique Adetokunbo. « De cette façon, je vois beaucoup mieux ».
Adetokunbo utilise la technologie Apple depuis la maternelle. Ses parents avaient acheté le tout premier iPad pour l’aider à lire ses devoirs au format numérique. Elle rit en se souvenant d’elle-même courant dans la maison de famille au Nigeria quelques années plus tard avec un iPad mini, ravie de l’ajouter à sa collection d’appareils Apple. Ayant passé une grande partie de sa vie à utiliser la technologie Apple, Adetokunbo se sent à l’aise sur son iPhone pour avoir une meilleure vue sur le monde, et elle apprend également à retoucher ses photos sur l’iPad. Qu’elle parcoure la ville ou photographie des fleurs, les gratte-ciel ou tout autre instantané de la vie urbaine qui l’intéresse, la narration visuelle est son credo.
« J’aime quand les images racontent une histoire », explique Adetokunbo. « Ce programme est un bon point de départ pour l’écriture de scénarios, car j’y apprends [comment] représenter des éléments visuels ».
Adetokunbo privilégie le cinéma et la télévision comme support visuel pour donner vie à ses histoires. Elle considère aussi la retouche photo comme un moyen de parfaire ses compétences dans l’écriture de scénarios. « L’écriture de scénarios et la retouche photo, c’est un peu la même chose, surtout quand on travaille avec d’autres personnes aveugles, il faut être très descriptif », explique-t-elle.
« Je n’ai jamais eu l’occasion de me voir représentée à la télévision en tant que femme noire, qui est également malvoyante et considérée aveugle », ajoute Adetokunbo. Elle se rend ce mois-ci en Californie, à l’université Chapman, pour se perfectionner dans l’écriture de scénarios. « La télévision est un moyen pour les gens de se voir sous différents angles et identités ».
Adetokunbo n’est qu’une des nombreux participants à Photography for All, et tous ont des idées audacieuses pour leur avenir. Lance Gladney, qui espère travailler dans le monde de l’Art, aimerait produire sa propre franchise d’animation. Lance a rejoint le programme pour expérimenter une nouvelle forme d’art visuel. Participant au programme pour la seconde année, John Johnson est intéressé par l’ingénierie électrique ou la conception de jeux. Alaula ‘Aihua’ Sprecher envisage de son côté des universités où elle pourra étudier l’informatique, la physique et l’astronomie.
Shelle Hamer, directrice de la transition des jeunes au sein de The Chicago Lighthouse, et Lisa Davis, ancienne directrice du One Summer Chicago (à l’origine de l’idée de Photography for All), se réjouissent de l’épanouissement de tous les participants.
« La confiance et l’estime de soi sont des notions difficiles à expliquer et à transmettre (ou c’est du moins ce que je pensais) », explique Lisa, qui a également été directrice de l’emploi des jeunes au DFSS avant de prendre sa retraite. « Cependant, ce programme les a aidés à s’épanouir et à développer leur confiance en eux, en balayant l’idée qu’ils n’y arriveraient pas ».
Elle-même artiste, Shelle a consacré quarante ans de sa carrière à fournir aux personnes en situation de handicap les outils et la formation nécessaires pour mener une vie plus autonome. Lorsqu’elle a lancé Photography for All il y a quatre ans avec Lisa, elle se demandait comment les gens qui voient différemment pourraient s’exprimer de façon créative. Elle a tout de suite compris l’intérêt d’utiliser la technologie Apple et les ressources du programme La créativité pour tous afin de soutenir son projet.
« L’outil qu’est la photographie présente un réel avantage pour les personnes atteintes d’un handicap visuel, explique Shelle, tant du point de vue artistique que fonctionnel. Tous ces jeunes ont le sentiment d’avoir étendu leurs capacités et leur champ d’action, en se rendant dans des lieux où ils n’étaient jamais allés. La formation qu’ils ont reçue sur les fonctionnalités d’accessibilité de leur iPhone ou iPad leur a donné la confiance nécessaire pour parcourir la ville et se sentir à l’aise lorsqu’ils se retrouvent seuls dans des zones inconnues ».
Après tout, c’est l’objectif principal du programme : soutenir les jeunes dans leur quête d’autonomie et leur donner la confiance nécessaire pour prendre leur avenir en main. « Le monde s’est ouvert à eux », se réjouit Shelle.
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